Enfin, dans nos agendas chargés on allait enfin se voir. Lucy Montgomery est ma meilleure amie, mais elle fait aussi partie du gratin de la ville, Duchesse orpheline de parents, Propriétaire des acquis de la famille Salisbury, en un mot la crème de l’aristocratie britannique. Un Congrès à l’ONU pour préparer la nouvelle cellule anti-terroriste dont j’allais faire partie avant mon départ pour Londres. Nous nous étions tout de suite bien entendus et dès le départ j’avais fait de mon mieux pour lui dissimuler ma véritable nature. Et entre trois et cinq ans, elle ne semblait toujours pas m’avoir percé à jour. Mais toute chose ayant une fin, j’avais pris la résolution de tout lui dire. Ce qui m’avait paru étrange c’est sa voix au téléphone. Elle semblait recouverte d’une certaine appréhension, elle qui était pourtant très forte. Il y avait quelque chose qui n’allait pas. D’habitude, c’est moi qui la contacte pour essayer de se croiser, là elle m’avait même joint au bureau… Je n’aimais pas beaucoup la tournure des événements. Soit elle avait appris quelque chose, soit elle se doutait de quelque chose ce qui revenait à la même chose… J’avais donc accepté qu’on se voie deux jours après pour le thé.
J’avais une certaine appréhension, ça me tournait dans la tête. Saskia était loin de se douter que c’est sa Tatie qui me faisait du mouron. Je mettais ça sur le boulot et ça passait. Aujourd’hui elle était à la bibliothèque pour un projet de classe. Donc j’allais être tranquille pour quelques heures. Le thé était prêt, le thé préféré de la jeune Duchesse. Le manoir avait repris sa gloire et son faste d’antan, malgré les années et je m’y sentais toujours aussi bien… Je me concentre et je ferme les yeux. Je perçois une voiture qui arrive dans la cour, qui se gare, un bruit de portière. Des talons dans la cour en gravier… Quatre marches, je rouvre les yeux au moment où mon invitée sonne. Je vais vers la porte, Et je lui ouvre la porte non sans faire exprès de faire une révérence.
- Madame la Duchesse, bienvenue dans mon humble demeure… Si Madame puisse se donner la peine d’entrer ?
Je lui faisais le coup quasiment à chaque fois, c’était un petit jeu entre nous et j’osais espérer qu’il aurait le même effet que d’habitude. Une fois la porte franchie, je la referme soigneusement. J’invite alors Lucy à se mettre à l’aise et s’installer dans la véranda où j’avais préparé un copieux Tea Time. Comme d’habitude, il y avait des roses de différentes couleurs et de différentes espèces dans tous les coins du hall, du salon et de la véranda. Je l’installe dans un confortable fauteuil et je commence le service. À force de la côtoyer je n’avais même plus besoin de lui demander les dosages, le lait, le sucre, etc… C’était naturel. Je nous sers donc et je m’installe en face d’elle.
- Tu avais une voix bizarre au téléphone… Je suppose que cette visite n’a rien d’habituelle ?
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Frey Stevenson
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Mer 24 Juil - 16:57
Les choses s'étaient quelques peu précipitées depuis trois jours... Depuis que j'avais eu droit à mon entretien habituel... Oh oui, depuis, bien des choses avaient été dites et je devais avouer que je me retrouvais quelques face à une avalanche de questions auxquelles je ne trouvais nulle réponse.
Je venais tout premièrement d'accepter d'entrer dans un domaine auquel je ne connaissais rien et... auquel je ne croyais même pas. J'étais pleinement rationnelle même si j'aimais me faire peur avec une bonne histoire d'horreur ou me plonger dans un monde fantastique pour me dépayser. J'avais très peu dormi la première nuit après toutes ces annonces, ces révélations. Et Freyja était au courant de tout cela. Forcément, puisque la demoiselle blonde l'avait mentionnée. Jusqu'à quelle point elle était mouillée dans ces histoires? Je n'en avais pas la moindre idée. Mais je devais lui parler, la rencontrer, je n'avais jamais eu de secrets pour mon amie, elle savait tout de moi ou presque, même mon état d'agent. Ce dont très peu de gens pouvaient se venter.
Je lui avais donc téléphoné avec pour mission personnelle de mettre à plat la situation et de tout découvrir. Je n'avais pas voulu lui exprimer ce dont il serait sujet par téléphone, j'avais besoin de la voir en tête à tête, face à face, pour que nous puissions discuter tranquillement... Et sérieusement. Je ne doutais pas que mon amie avait ressenti que j'avais une idée derrière la tête en la contactant. Quel secret, de quels mystères pouvait-elle bien être au fait? Quoi que je puisse découvrir, j'avais avant tout besoin de savoir. De plus... Si cela pouvait me permettre d'enfin mettre un nom et une raison sur la mort de mes parents!... Même si à mes yeux, rien ne saurait donner une raison au fait d'assassiner des gens. J'avais établi tant de théories, tant de possibilités... Jusqu'à penser qu'en fait, c'était leur amie Lady Mary qui était la véritable cible. Mais qu'importe...
Je ne pourrais rencontrer Freyja que dans deux jours... Je devrais attendre... Mais qui savait ce qui pourrait se passer pendant ces deux jours? Et si je me retrouvais en mission avant? Mais je me gardais d'exposer mon inquiétude ouvertement à mon amie.
Les 48h s'écoulèrent rapidement... Plus rapidement que je ne l'aurais cru. Je montai dans ma voiture et je pris la direction du manoir de mon amie. Nous nous faisions en quelque sorte concurrence en la matière. Sa demeure était absolument magnifique.
Je sortis avec un calme qui était pour une fois plus une apparence qu'une réalité. J'avais pleinement conscience qu'aujourd'hui j'apprendrais des choses capables de modifier totalement ma perception du monde, de tout ce qui m'entourait.
Je me dirigeai d'un pas lent et tranquille en direction de l'imposante porte d'entrée. Puis je sonnai à la porte. Je me dessinai un visage serein, tel qu'on me l'avait apprit pendant des années, celui que j'avais même dut afficher le jour de l'enterrement de mes parents... Personne ne savait à quel point j'avais pu être effondrée avant et déchaînée après. Ce déchaînement qui m'avait en fin de compte mené jusqu'à cet instant précis.
Mon hôte vint m'ouvrir la porte et m'accueillit de son éternel petit jeu de cour. D'une certaine manière, oui, elle devait se présenter ainsi à moi. Mais pas de ça entre nous, elle le savait pertinemment... Cependant, j'entrai dans son jeu.
"C'est un véritable plaisir de vous revoir, Madame Stevenson!"
Je lui offris un sourire savamment étudié pour les journaux et les réceptions interminables... Avant de lui présenter mon vrai sourire. Peu de gens pouvaient se vanter d'y avoir droit. Uniquement mes plus proches amis et la famille... Que je n'avais plus que de très éloignée aujourd'hui. Je lui fis ensuite la bise, avant que nous ne nous dirigions vers sa véranda où un merveilleux tea time nous attendait. Cela me rappelait mon enfance. Elle m'installa dans le meilleur fauteuil et commença à servir le thé. J'avais envie de demander si sa fille était là. Cela m'aurait fait plaisir de l'embrasser mais... Nous avions quelque chose d'important à aborder.
Je pris la tasse qu'elle me tendit, parfaitement dosée, un nuage de lait, sans sucre. Je jetai aussi un regard gourmand vers la montagne de petits sandwichs et autres plaisirs sucrés. Mais je devrais attendre avant d'en profiter. Car ce fut Freyja qui aborda le sujet. Elle savait que j'avais quelques questions à lui poser... Pour le moins étonnantes. Mais je me décidai d'aborder la situation avec délicatesse.
"En effet, j'ai quelques questions à te poser, ma chère amie!"Dis-je en reposant doucement ma tasse sur sa soucoupe.
Je me calai au fond du fauteuil avant de commencer.
"En début de semaine, j'au eu droit à mon entretien semestriel habituel... Et... Ton nom est sorti au fil de la conversation. C'est ma superviseuse qui t'a mentionné et..."
Je reposai ma tasse sur la table toute proche.
"Serais-tu au courant d'un service particulier au sein de mon bureau... Un secteur... Très secret, encore plus secret que mon travail... Bien que je ne l'eu pas cru possible."
Je lui offre un nouveau sourire.
"Cette dame m'a faite une offre, celle de rejoindre ce service. Et j'ai accepté..."
Je n'arrivai pas à mentionner la notion de magie. Peut-être le terme était-il utilisé comme mot de passe. Que la technologie était tellement avancée qu'elle semblait magique. J'avais passé ces derniers jours à imaginer cela pour me convaincre que je ne mettais pas les pieds dans univers inimaginable pour la terre à terre que j'étais.
"Aurais-tu entendu parler d'un dossier ou d'une section spéciale qui porterait le nom de "Magie" au MI-6?"
J'avais énoncé tout cela avec calme et prestance, comme mon éducation me le demandait, mais je brûlais littéralement d'impatience à l'idée de tout savoir.
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Jeu 25 Juil - 11:49
Unexpected Revelations
Je ne m’attendais pas à ce genre d’avalanches de questions. D’habitude c’est moi qui faisais les interrogatoires… Je voyais également qu’elle tournait autour du pot. Elle n’osait pas rentrer dans le vif du sujet soit par crainte, soit parce qu’elle ne pouvait pas croire à ce qu’elle allait dire. Donc j’attendais patiemment la tasse sur sa soucoupe sur le plat de ma main, en prenant quelques gorgées de temps à autres. J’ouvre de grands yeux à la première phase, son superviseur m’a mentionné ? MI-6 ? Qu’est-ce que Melayne lui avait raconté encore ? J’étais autant au courant pour son don sur les hommes qu’elle sur ma part vampire. Et je savais que c’était elle qui supervisait Lucy directement. En vrai vu le rang qu’elle occupait, elle était la seule à connaître les uses et coutumes à employer avec une telle noblesse. Donc… Qu’est-ce qu’il s’était passé de si grave ou si inédit pour que Lucy s’empresse de me revoir.
Je vais de surprise en surprise. Je ne connais pas plus secret que le MI-6, peut-être hormis la cellule secrète de la CIA pour laquelle Ethan et ses potes bossent. Ce n’est pas comme si depuis sa création, ils ne m’avaient pas déjà croisée. Notamment à l’époque de la Seconde Guerre Mondiale. Une équipe secrète dans le MI6 qui est déjà très secret… Dans un premier temps je fais non de la tête et je pose ma tasse. Je sens que… Je ne vais pas aimer le final.
Ainsi elle va rejoindre cette cellule, j’ai de plus en plus peur de savoir que ça sent le roussie pour les gens comme moi… Et si cette fois, ce n’était pas Melayne qu’elle avait vu mais une autre qui agit en électron libre ? Je commençais à m’inquiéter. Nerveusement je bus une bonne gorgée de mon thé avant de m’étrangler avec quand elle mentionna le mot « Magie » dedans. Je me suis empressée de reposer la tasse et de m’essuyer délicatement les lèvres… Je la regarde. Ce n’est qu’un calme apparent par le protocole qu’on lui a inséré dans la tête toutes ces années…
- Ce n’est pas le nom d’un dossier… ni d’une cellule… dont il est question… Mais de la vérité…
Bon là je n’avais qu’une solution. Dieu merci, Kia et Ethan n’étaient pas à la maison, j’étais seule avec elle… Je me suis accroupie devant elle et j’ai pris sa main.
- Ca fait longtemps qu’on se connaît toi et moi. Je connais ton côté cartésien et tu trouves toujours une explication à ce que tu aurais pu voir d’étrange ou de bizarre. Tu te souviens quand tu m’as dit sur le ton de la plaisanterie que lorsque je souris, j’ai les dents longues et qu’il faudrait que je les lime ? Ben disons que je ne peux pas les raccourcir, ça fait partie de moi… Il y a eu une autre fois, où tu m’as demandé en venant dîner, si j’avais un gros chien dans le coin… Et que je t’ai répondu qu’il y avait des chiens errants dans le quartier… En fait, c’est vrai, pendant tout ce temps je t’ai caché certaines choses… Je ne voulais pas que tu prennes peur, et comme tu ne croyais pas aux choses surnaturelles ou magiques, je me suis tue…
Je me suis relevée et j’ai regagné ma place. J’ai fait une chose simple, j’ai formé une boule de glace dans ma main en l’ouvrant. La boule de glace a éclos et elle est devenue une belle fleur en glace. Juste ça. Attendant sa réaction, craintive.
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Ven 26 Juil - 12:02
J'avais énoncé tout ce que je souhaitais aborder avec mon amie avec un certain... Détournement. Je ne savais vraiment comment exprimer ce qui m'avait été dit. Je n'avais pas mentionné la mort de mes parents, même si, je le savais pertinemment, c'était ce point qui m'avait poussé à accepter la proposition de cette femme aussi radicalement.
J'affichai un calme que j'avais mainte fois utilisé dans de graves situations. J'avais conscience que celle-là n'était pas empreinte d'un danger tel que j'avais pu en connaître lors de certaines missions. Mais j'avais le sentiment, la prémonition, que ce que j'allais apprendre aujourd'hui changerait ma vision des choses, du monde, de mon amie aussi, du tout au tout! Je pensais savoir tout ou presque d'elle, je savais qu'elle avait une force hors du commun, aussi bien physique que mentale et qu'elle était un agent excellent et une mère qui se voulait parfaite. Elle avait toujours été généreuse et simple avec moi... Simplicité qui changeait face à ce qu'on affichait en me voyant, connaissant mon rang. J'étais simplement son amie, même si elle s'amusait à me taquiner à chaque fois en me voyant. J'aimais ça, j'aimais son caractère et sa gentillesse... Mais était-il la vérité?
Je repris ma tasse et avalai une nouvelle gorgée de thé un peu refroidit en attendant les réponses de Freyja. Mon estomac se tordait. Je ne savais si c'était l'impatience, l'angoisse, ou tout simplement de l’appétit à voir de si délicieux petits sandwichs au concombre devant moi.
Je souris à mon amie pour lui montrer que malgré les questions qui me taraudaient, cela ne changeait rien. Que j'avais conscience de son amitié envers moi. Et même si le terme magie était éloigné de mon univers à un point que je ne saurais imaginer, je ferais face à des révélations surprenantes.
Je perçu sans aucun mal la nervosité de Freyja. Ce qui me surprit. Il était évident qu'elle savait des choses. Qu'elle devait surement connaître ce fameux secteur spécial. J'attendis donc qu'elle parle, tout en prenant délicatement un sandwich pour calmer les hurlements silencieux de mon ventre.
Je l'écoutai avec attention quand elle parla enfin. Elle brisa une à une mes hypothèses concernant la cellule que j'allais intégrer. Car je ne saurais revenir sur une décision et encore moins sur une promesse que j'avais faite à cette femme et à moi... Et à mes parents, je ne devais pas l'oublier!
Quand le mot fut énoncé proprement pour ce qu'il était, je ne pus m'empêcher de voir s'imposer à mon esprit un David Copperfield volant au-dessus de la Tour Eiffel avant de la faire disparaître... Un petit rire s'éleva malgré moi de ma gorge... Avant qu'un sérieux grave se peigne sur mon visage. Je ne savais que dire, et quoi que j'eusse pu dire, cela n'aurait rien changé à cette révélation imaginée et pourtant inattendue, aussi paradoxal que cela puisse être.
Freyja vint se poster devant moi et me prit la main avec une délicatesse extrême, je sentis qu'elle avait une peur profonde de me brusquer. Mais... Tout n'avait-il pas été dit avec l'annonce de ce terme : Magie?!
A ses premiers mots, je hochai la tête avec distinction... Oui, on se connait depuis quelques temps maintenant.
"Tu me connais bien, c'est évident!" Dis-je d'un ton neutre avec un sourire sincère mais plutôt neutre.
Elle s'engagea alors dans une série de phrases qui, si elles n'étaient pas sorties de la bouche de Freyja, m'aurait laissée à penser que la demoiselle en face de moi était bonne pour l'asile. Qu'est-ce que c'était cette histoire de dents longues et de chien mouillé? Oui, j'avais déjà exposé ce genre de phrases, mais...
Elle continua... La folie n'est pas loin pour ma meilleure amie, ne pus-je m'empêcher de penser. Magie et folie seraient-elle synonymes? La femme blonde avait mentionné mon amie et l'avait liée au terme magie, certes, mais dans ce qu'elle avait dit, j'avais cru comprendre que Freyja, tout au plus, travaillait pour une cellule connaissant un domaine dont j'étais ignorante. Ce qu'elle était en train de dire là, si ce n'était pas des élucubrations, me laissait à penser que cette magie dont je ne connaissais rien, l'habitait elle, et qu'elle était de ce fait plus qu'au courant de tout cela. Je n'en revenais pas... Ses dernières paroles me tirèrent une grimace suivie d'un sourire amusé. Elle me connaissait bien. Encore mieux que je ne l'avais imaginé. Mais j'étais capable de faire face même à ce que je ne comprenais pas, terre à terre mais avec l'esprit large.
Je préférai demeurer silencieuse en attendant la suite. J'avais profondément envie de lui hurler amicalement dessus, sans savoir si je voulais lui crier : Pourquoi ne m'as-tu jamais rien dit? Pourquoi m'as tu menti ou encore Tu te moques de moi, c'est ça? Du coup, mieux valait le silence que hurler pour ne pas savoir quoi dire.
Pas savoir quoi dire? Ce fut clairement ce qui s'imposa à moi lorsqu'au coeur de la main de Freyja naquit une fleur de glace. Mes yeux s'écarquillèrent et je déposai ma tasse sur la table, la bouche ouverte. Mes yeux croisèrent ceux de Freyja... Ou je pus facilement lire une certaine crainte. Moi, c'était de l'incompréhension, une petite dose de peur, peut-être, mais surtout un véritable émerveillement. Je ne parvenais pas encore totalement à imaginer qu'il puisse s'agir de magie au sens propre du terme mais la beauté de ce que mon amie venait de créer était évidente.
Je tendis les doigts vers la glace et la caressai délicatement, toujours éberluée...
"Comment... Comment fais-tu ça?!" Dis-je enfin, d'une petite voix étonnée et éblouie. Je relevai le regard vers elle et la regardai avec un regard soudain assez dur...
"Et pourquoi ne m'as-tu jamais rien dit?!" Dis-je une une pointe de colère... Non pas que je lui en veuille mortellement mais... Ne sommes-nous pas amies? Les amies se sont-elles pas toujours sincères et ouvertes l'une pour l'autre? Je l'ai été! Pourquoi pas elle?!
J'avais aussi envie de lui demander quel rapport avec une fleur gelée, les dents longues et le chien mouillé mais... Non, mieux valait que je la laisse s'exprimer et que je laisse cette colère désagréable s'évanouir pour retrouver cet émerveillement étonné qui m'était bien plus facile à supporter.
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Mar 30 Juil - 19:32
Unexpected Revelations
J’ai vu l’émerveillement dans son regard. Ca me plaisait, pendant un temps et même si cela déplaisait à Ethan, je me servais de mes pouvoirs pour nous faire gagner notre vie. Cirques, expositions universelles… Elle caressait la fleur de glace avec une grande délicatesse ce qui eut pour effet de me faire sourire. Mais je savais que le couperet ne tarderait pas à tomber. Son regard dur me fit perdre mon sourire et emplit mon regard plein de peur et de larmes.
Pourquoi lui avais-je rien dit ? Une question lourde de sens et de significations. Elle était peinée et je comprenais pourquoi. Elle avait été honnête, je connaissais une bonne partie de sa vie, même la plus tragique et de la mienne, elle ne connaissait que le côté humain.
- Parce que tu t’imagines réagir comment face à un monstre ? À une créature qui n’existe que dans les bouquins ou dans le folklore d’un passé oublié ? Une créature qui n’existe pas dans la réalité du monde moderne et toute personne suggérant que ces créatures existent finit en asile ? Tu es cartésienne, je t’aurai dit, salut je suis née au XVIIe siècle dans les terres scandinaves et les seuls dieux que je reconnais sont Odin et son panthéon, tu ne m’aurais pas prise pour folle peut-être ?
Sujet sensible. Je souffle et nerveusement je me lève et je joue avec mes doigts. Je ne la regarde pas, j’essaie de me concentrer pour que ce ne soit pas mes pouvoirs de vampire qui ressortent… Bon, j’ai peu de temps. Je ferme les yeux et je souffle… Une nuée glacée m’entoure et éclaire la pièce de façon à ce qu’on ne puisse pas discerner ce qu’il se passe. Une fois terminée, je lui fais face sous la forme d’une louve blanche, d’environ 110 centimètres au garrot… Je m’assois en remuant la queue, avant de me mettre sur le dos en signe de soumission. Ma voix résonne dans son esprit.
**Tu n’as rien à craindre de moi… C’est toujours moi… Freyja…**
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